Je ne peux qu'écouter mes propes pensées. J'entends à distance quelques mots, quelques phrases qui me font sourire. Je prends mon temps pour m'asseoir. Je sais ce qui vient d'arriver. Je viens de gagner mon premier combat. Les phrases probablement viennent des tribunes où se trouvent les autres péruviens. Un énorme sentiment de joie rempli mon corps entier. Je n'ai jamais joué au football mais j'imagine que ce que je ressens maintenant, les jouers ressentent aussi au moment de sortir au terrain ou après avoir marqué un but.
De ma place, je vois comment deux garçons sont appellés par l'arbitre. Soudain, je comprends que celui gagnant sera mon adversaire. Les deux garçons se battent. Le plus grand d'eux a la peau si blanche qu'il est impossible de savoir où commence son uniforme. Le combat se deroule devant mes yeux, qui, à toute vitesse, essaient de suivre chaque mouvement, chaque attaque, chaque technique utilisée dans le but d'être préparé.
Lorsque l'on finalement m'appelle, je suis raide comme une statue. Après un deuxième appel je suis enfin capable de me lever et de me mettre en face de mon adversaire. Le mec ayant des jambes longues comme deux échalas avait gagné et il me regardait attentivement. Tout devient lent, comme si l'on se trouvait dans une autre dimension. D'un moment à l'autre j'entends des voix venant des tribunes. Bouge-toi, Sergio! Bouge-toi! Et, bon, j'ai fait justement cela.
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