sábado, 12 de febrero de 2011

Black Swan: Aching for perfection

Je suppose que je devrais commencer par avertir ceux étant sur le point de lire ce commentaire -je refuse de l'appeler une critique- qu'il fait plus ou moins deux semaines que je n'écris pas en français. En ce concernant mon apprentissage de la langue française en fait, je dois admettre que je suis un peu nerveux, parce que j’ai pris conscience que si je ne pratique pas, je commencerai, sans doute, à tout oublier. Bien entendu, je ne veux pas que cela soit le cas, donc, je me suis mis l'objectif d'écrire quelque chose au moins une fois par mois. Ce commentaire correspond au mois de février.

Si j'ai décidé de parler sur ce film-là c'est parce qu'il m'a beaucoup frappé. Je reconnais que même avant de sa première ici au Pérou j'avais déjà bien envie de le voir. J'en avais lu quelques critiques et toutes mettaient en valeur l'interprétation de Natalie Portman dans le rôle principal. D’ailleurs, on mentionnait aussi que le film était très bien fait, et finalement on disait qu'il s'agissait d'une histoire pas du tout commune. Ce n'est pas l’histoire typique, après tout, d'une danseuse de ballet voulant devenir la meilleure danseuse du monde, et qui doit surmonter beaucoup d’obstacles avant d’atteindre son but. Par contre, ce film raconte la dramatique histoire d’une fragile fille de quelque vingt ans n’ayant qu’une seule passion dans la vie: la danse. Cette fille s’appelle Nina.

Nina appartient à une compagnie de danse très exigeante, mais aucune autre personne n’est aussi sérieuse comme elle par rapport à la danse. Elle y pense presque tout le jour et, selon ce que nous pouvons voir, elle n’a pas d’autres activités pour s’amuser, ni personnelles ni sociaux. Elle habite avec sa mère, qui au lieu de l’aider à se libérer du stress que le monde du ballet peut provoquer, contribue à cela en faisant que Nina pratique toujours et en contrôlant chaque mouvement qu’elle fait –et sur ce point-là, je n'exagère pas du tout. Elle est une mère trop absorbante, qui étoufferait n’importe qui. Alors, lorsqu’on annonce, à la compagnie, qu’on est sur le point de commencer les préparations pour la mise en scène de “Le lac des cygnes”, toutes les danseuses se mettent en état d’alerte car elles savent qu’elles sont toutes en compétition pour le rôle principal. Il faut souligner, pourtant, que ce rôle posera un défi pour celle que l’obtienne, parce qu’il s’agit en fait, d’un double rôle. La danseuse choisie devra incarner d’abord le cygne blanc, innocent, délicat et virginal; Mais après, elle subira une métamorphose. Elle deviendra le cygne noir, destructif, passioné et diabolique. Malgré les demandes du rôle, Nina, dès qu’elle en est au courant, se consacre entièrement à l’obtenir à n’importe quel prix. Elle y dédiera toutes ses energies. Néanmoins, sa passion se transformera en obsession, et sans savoir, elle deviendra de plus en plus tourmentée par la pression d’être parfaite.

« Black swan » a beaucoup de choses à offrir. En premier lieu, je dois remarquer la fabuleuse interprétation de Natalie Portman. Elle est, tout simplement, géniale et tout à fait croyable comme la danseuse cherchant la perfection. Au long du film son personnage ira de pire en pire et nous, nous sommes les témoins de l’aggravation de sa maladie. On voit comment son corps et son esprit empirent progressivement, et comment son désir d’être parfaite l’entraîne lentement à sa ruine personnelle. Dans chaque scène où elle est, Natalie crève l’écran, démontrant ainsi qu’elle est une actrice complète, n’ayant pas peur de se laisser aller dans un rôle. Aussi admirable est l’atmosphère générale du film, où les couleurs gris et noirs prédominent. De plus, l’utilisation de la musique est efficace car tandis que l´état de Nina devient pire, la musique change aussi, devenant plus intrigante et intense. Finalement, j’ai adoré le style que le réalisateur a utilisé dans ce film. Quelques-uns ne l’apprécient pas, j’ai même entendu dire que plusieurs personnes la détestent, mais je suis de l’avis que, utilisé proprement (comme dans « REC » et « Rachel getting married »), la technique communément appelée « shaky-cam » peut donner à un film un réalisme qui n’aurait pas pu être obtenu d’une autre manière. Ce film-là s’en sert et c’est justement grâce à l’utilisation de cette technique que l’on peut sentir si étroitement l’angoisse et la frustration de Nina, alors que les pressions que jouer les deux parties du rôle commencent à la déchirer.

« Black Swan » est un des meilleurs films que j’ai pu voir récemment. Il faut absolument le voir !