miércoles, 8 de septiembre de 2010

Ma Biographie Langagière


Comme la plupart des personnes qui sont nées au Pérou, j'ai appris l'espagnol comme langue maternelle. Je me rappelle que je n'ai pas eu aucune difficulté au moment de l'apprendre, sauf la calligraphie. Chaque année, j'avais des très bonnes notes, mais tous mes professeurs me disaient toujours qu'il fallait que je pratique ma calligraphie, qu'elle était un désastre. Ils me donnaient plusieurs livres de calligraphie pour que je l'améliore. Donc, j'ai beaucoup de ces livres chez moi (lesquels devaient être presentés au début de chaque année à l'école). En ce moment-là, je vraiment détestais remplir ces livres (surtout car il n'y avait que deux ou trois autres élèves qui devaient le faire), mais je suppose qu'ils m'ont aidés, au moins, à que mon écriture soit compréhensible. Chez moi, personne ne parlait que l'espagnol. Cependant, mes parents me disaient toujours que ma grandmère pouvait parler le Quechua, mais je crois qu'ils me disaient cela pour que je m'amuse. La verité c'est que parfois je l'entendais en disant quelques mots bizarres, mots comme "runtu" que je ne comprenais pas et que n'étaient pas en espagnol. Le mystère continue jusqu'à maintenant parce qu'elle ne l'a jamais nié. Je me souviens aussi que quand j'étais petit j'aimais écouter des contes. Ma mère restait dans ma chambre, parfois jusqu'à minuit, et me racontait des petites histoires. Je considère que j'ai appris d'elle l'importance de l'intonation et de la ponctuation (sans m'en rendre compte bien sûr). En général, mes experiences avec l'espagnol ont été toutes très positives. J'ai participé à des plusieurs concours dans ma vie scolaire, qui ont été d'une manière ou d'autre liés au langage, par exemple, concours d'ortographie, d'écriture de contes, d'art oratoire, de déclamation chorale, etc. Avec ce type d'activités, je me suis rendu compte que mes habiletés étaient reliés au langage.

À l'école où j'étudiais, l'anglais était enseigné de manière obligatoire comme langue étrangère. J'ai beaucoup de souvenirs par rapport à l'anglais. D'abord, je l'ai commencé à apprendre pratiquement au même temps que l'espagnol et j'aimais les professeurs que j'avais. Il y avait une institutrice en particulier qui me faisait rire beaucoup dans la classe. Elle était une femme blonde de quarante ans environ. Elle avait toujours beaucoup d'énergie au moment d'enseigner et la majorité des élèves, on répondait bien à son attitude et à sa manière d'enseigner. Ceci me fait réfléchir un peu maintenant sur le rôle et la responsabilité qu'un professeur a par rapport à ses étudiants et à leur apprentissage, surtout lorsqu'il s'agit d'enseigner à des enfants. En plus, ce qui me motivait à apprendre l'anglais c'était la musique. J'ai toujours aimé plus la musique en anglais que celle en espagnol. Mes chanteurs et chanteuses preferés chantent en anglais. Cependant, quand j'étais petit je ne comprenais pas ce dont ils chantaient puisque je ne savais pas tous les mots et il y avaient beaucoup trop de structures que je ne connaissais pas encore. Donc, la musique, m'a-t-elle aidé à améliorer mon niveau d'anglais? Tout à fait! C'est vrai que je ne savais ce que plusieurs phrases voulaient dire, mais comme je répétais les paroles et je chantais "avec" l'artiste ma pronunciation et intonation sont devenues beaucoup mieux. D'un autre côté, à l'âge de treize ans environ je suis devenu cinéphile et quelle coincidence: pratiquement tous les films que j'aimais venaient des États-Unis et étaient en anglais! Donc, avec les films et même les sitcoms que j'avais commencé à voir à la télé (lesquelles j'essayais de voir sans sous-titres) je me suis familiarisé avec l'anglais familier et j'ai appris beaucoup d'expressions qui, éventuellement, résultent très utiles. Quand j'ai terminé l'école, j'avais déjà un niveau avancé d'anglais et alors j'ai decidé de consolider tout ce que je savais déjà en étudiant à l'ICPNA. J'y ai étudié pendant une année et j'ai réussi tous les cycles avec des très bons résultats.

Après avoir fini l'école j'ai commencé à étudier à l'université. Un jour, j'en sortais et j'ai reçu d'une jeune femme une brochure d'un programme organisant d'échanges d'étudiants avec les États-Unis. Pour moi, il n'y avait rien à penser. J'avais voulu y aller dès que j'étais adolescent et je pensais que c'était l'opportunité parfaite. J'ai réussi à convaincre mes parents et donc, le mois de décembre de cette année-là, j'étais déjà aux États-Unis. Les quatre mois que j'y suis resté j'ai travaillé comme récepcionniste dans un hôtel. En travaillant là, j'ai beaucoup pratiqué l'anglais. Je me rappelle que chaque fois qu'une personne me disait que j'avais un très bon niveau, cela me donnait beaucoup de satisfaction. Ces quatre mois m'ont donné aussi envie de continuer à travailler. Donc, la première chose que j'ai fait quand je suis revenu au Pérou a été chercher du travail. J'ai postulé, parmi d'autres, à l'ICPNA. C'est amusant penser que j'y travaille maintenant parce que quand j'ai fini mes études ici, je ne pensais pas que j'y retournerai jamais, moins pour enseigner. Donc, travailler comme professeur m'a permis de connaître à fond la langue anglaise, car je la parlais, mais il y avaient quelques structures que j'utilisais mais dont je ne savais pas l'explication grammaticale.

Maintenant j'étudie le français. Pourquoi le français? Parce que j'en savais un peu. La dernière année à l'école, on pouvait choisir entre le français, la computation et l'art. Moi, j'ai choisi le français. Comme on n'avait que deux heures de français par semaine, j'ai appris des choses très élémentaires. Donc, en 2006, j'ai commencé à étudier à l'alliance française de la Molina et j'ai terminé le niveau élémentaire. Néanmoins, je n'ai pas pu continuer par des raisons variées. Cette année, le 2010, j'ai pris la décision de le reprendre. Je suppose que si j'avais passé l'examen de classement j'aurais pu commencer en élémentaire trois ou quatre, mais j'ai voulu faire tout le niveau encore car ça faisait quatre ans environ que je n'entendais ni disait aucun mot en français. Je suis en intermédiare plus maintenant et je suis content avec ce que je sais, mais j'ai aussi peur. Peur parce que je sais que j'aurai toujours un lien avec l'anglais (la musique, le cinéma, etc.) mais le français n'a pas une présence si forte dans ma vie. J'espère que je pourrai trouver quelque chose qui me permette d'être toujours lié au français.

En conclusion, j'aime les langues, et j'espère que j'aurai l'opportunité d'en apprendre beaucoup plus. Actuellement, ma vie est divisée en trois langues: le matin j'étudie le français, l'après-midi j'enseigne l'anglais et le reste de ma vie est en espagnol, et pour moi, c'est genial. :D